Rock stations
Mobilité. Douze groupes belges descendent sous terre pour Musikométro le 15 septembre. On ouvre en fanfare la semaine de la Mobilité.
Sharko, Hollywood Pornstars, Sacha Toorop, An Pierlé et Koen Gisen, De Mens, Gabriel Rios, Roland Van Campenhout et Flip Kowlier, Fixkes, Baloji, Think of One, Joshua, Jaune Toujours et The Boney King of Nowhere font la manche. Pas sur Second Life, non. Dans la vraie vie – fût-elle souterraine – du métro. En voilà une idée qu'elle est bonne. Née dans la tête de Dis Huyghe, professionnel du disque. Lancée tout à trac à Pascal Smet. Et aussitôt adoptée, par le ministre régional de la Mobilité comme par la Stib.
L'un et l'autre voient là une occasion rêvée de promouvoir « autrement » les transports en commun, de redorer le blason d'un métro à visage humain. Et de lancer en fanfare, le 15 septembre, la Semaine de la Mobilité. Car elle est fausse, jurent-ils, l'idée qui veut qu'ils soient opposés aux musiciens de l'underground. « A condition d'une qualité minimum », précise Pascal Smet. Aïe Triera-t-on bientôt les « saltimbanques » ? « Non, ce n'est pas du tout l'idée ! se récrie Huyghe Simplement, j'ai constaté qu'à Berlin, à Londres, à Paris, beaucoup de musiciens professionnels, en plus de leurs prestations « officielles », se produisent dans le métro. A Bruxelles, je n'en ai jamais vu un seul. J'ai donc voulu tenter l'expérience : amener des pros dans un cadre pas évident pour eux, devant des gens qui ne les connaissent pas forcément, qui sont pressés, qui s'en fichent Comme disait l'un d'eux : Là, si tu arrives à capter les gens, soit tu es très très fort, soit ce que tu joues est excellent
Les artistes de Musikometro joueront, en acoustique, leur répertoire propre – ou autre chose, et pourraient former des alliances ponctuelles avec des musiciens ambulants. Payés pour leur prestation, ils passeront néanmoins le chapeau, au bénéfice des sans-abris de l'association Poverello. Ce sera la seule obole demandée au voyageur-spectateur : la plupart des mini-concerts se déroulant hors zone « à composter », ils sont évidemment gratuits. Pascal Smet finance l'opération à hauteur de 45.500 euros. La Stib s'occupe des infrastructures et des stewards. Les concerts ont lieu le samedi 15, entre 14h et 16h30, dans les stations Yser, Nord, Botanique, Parc, Gare centrale, De Brouckère, Bourse et Rogier. .